Carême: temps d’espérance

Soeurs et frères,

Dès demain, nous entrons en Carême.

Nous sommes les ambassadeurs du Christ, 2 cor 5, 20.

Cette période de 40 jours qui précède la fête de Pâques est aussi pour les baptisés un temps de conversion. Les jeunes qui seront baptisés à Pâques vont la vivre avec nous. Quelle joie que de marcher ensemble vers le même but (jeunes et aînés)!

Le mot conversion est souvent compris comme retournement. On peut le comprendre aussi comme un changement… de vie. Il s’agit de revoir notre marche avec Dieu. A force de courir, nous nous épuisons ou nous avançons dans la mauvaise direction. Rien n’est parfait en nous, il vaut le coup de s’arrêter et respirer; nous avons des tas de pacotilles à nous débarrasser. Se recentrer sur ce qui est essentiel devient alors un impératif si on veut relancer la course: revoir la prière (notre relation avec Dieu: la verticalité), la charité (pour y ajouter la dimension horizontale, avec les autres) et le jeûne (pour apprendre à se priver).

Dès l’entrée, le Seigneur nous invite à une intimité avec lui.

Vu sous l’angle relationnel, le Carême devient en réalité un temps d’assouplissement qui rendrait nos pas agiles, nos regards limpides et nos paroles pleines d’espérance, puisqu’empreintes de réconciliations (« nous sommes les ambassadeurs du Christ », 2 cor 20).

En Carême, l’homme est invité à rencontrer Dieu en toute vérité, l’autre comme lui-même, et à se renouveler dans son être le plus profond. Ce temps devient alors un kaïros, le moment favorable (2 cor 6,2): Il n’y a pas un autre qui soit à même de nous montrer notre condition humaine, pour l’ouvrir sur des perspectives d’éternité…

Là où trop de paroles ont excédé, il nous faut écouter maintenant la Vraie Parole, Dieu.

Au lieu de trop courir, arrêtons-nous un moment.

Quelles résolutions alors?

Bonne entrée en Carême.

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