Homélie du dimanche de la Parole, unité des chrétiens

Louange à toi, Seigneur Jésus.

Tu viens avec toute l’assemblée de chanter « louange à toi, Seigneur Jésus ». Tu viens de dire Jésus. Comme tu t’adresses à une personne présente ici tu peux l’appeler par son prénom, tu t’adresses à Jésus. Tu viens de dire par cette simple phrase que ce que tu viens d’entendre nous parle de Jésus, mais surtout que tout ce que nous venons d’entendre, c’est la parole de Dieu lui-même que Jésus ressuscité vient de nous adresser. Nous y avions déjà insisté par deux fois : ̈Parole du Seigneur ». Une parole cela vient de quelqu’un, une parole vient nous dire qui est l’autre. Une parole cela fait grandir, comme cela peut blesser parfois. Cette parole de Jésus me fait grandir.

Une parole on y répond. Pour t’aider, nous aider à le comprendre, l’Eglise t’a proposé de répondre d’abord à la première lecture avec les mots même que Jésus a lui-même si souvent repris, les psaumes.
Cette prière il l’a dite sur la croix : en tes mains, Seigneur je remets mon esprit. Ce sont les mots de Jésus
lui-même. En lui ils prennent chair dans sa vie. Nous les faisons nôtres pour que nous nous nourrissions de lui.

Par deux fois, tu as dit, nous rendons grâce à Dieu, et louange à toi Seigneur Jésus. Tu prends conscience de ce cadeau que dieu en jésus te fait de venir te parler maintenant. Tu comprends ce que, le Pape Benoît avait écrit en 2010, dans une exhortation très profonde sur la parole de Dieu et ce qu’il dit à l’Eglise est essentiel, quant au lien entre parole et eucharistie.] « La sacramentalité de la Parole se comprend alors par analogie à la présence réelle du Christ sous les espèces du pain et du vin consacrés. En nous approchant de l’autel et en prenant part au banquet eucharistique, nous communions réellement au corps et au sang du Christ. La proclamation de la Parole de Dieu dans la célébration implique la reconnaissance que le Christ lui-même est présent et s’adresse à nous pour être écouté », La Parole du Seigneur, Verbum Domini, 56.

Quand quelqu’un te parle tu lui réponds, et avec Dieu, c’est la prière qui se fait la louange, ou intercession, avec les psaumes, et nos intentions pour des personnes. C’est aussi notre foi qui s’exprime.

Je viens de faire une catéchèse (mystagogique) un peu particulière, comme le faisaient Augustin et d’autres aux nouveaux baptisés : on explique ce que l’on vient de vivre.

J’aurais pu vous faire un long discours sur la Parole de Dieu, mais j’ai simplement essayé de vous faire goûter ou redécouvrir ce qu’il y a de si particulier dans chacune de nos messes. Je voudrais revenir sur Jésus parole de Dieu et qui fait de nous des serviteurs de sa Parole, nous les chrétiens

On ne peut comprendre la parole de Dieu, dans l’Eglise, dans nos vies, que si d’abord on a compris que Jésus est la parole de Dieu. Il ne dit pas simplement les mots de Dieu comme un prophète.
Non, par tout son être il est parole de Dieu. « ce qu’il dit, il le fait ». Quand il vient à Capharnaüm pour y habiter, il vient accomplir la parole de Dieu. il dit : « convertissez-vous le Royaume de Dieu est tout proche. » Le royaume de Dieu est effectivement tout proche parce qu’en lui, Jésus est le Royaume. Les enfants ont un peu compris cela, quand ils disent « celui qui dit, celui qui y’est ».

Jésus a non seulement proclamé la parole, mais il a établi des serviteurs, serveurs, de la parole, ce sont les apôtres. Apôtres qui dès les premiers temps de l’Eglise ont donné cette parole à entendre au cours de la messe et des célébrations. Et cette parole, c’est à chaque célébration en Eglise, qu’elle retentit, que retentit la parole de Dieu, que retentissent nos louanges à toi Seigneur Jésus.

Ce qui est aussi extrêmement important, c’est que ce sont tous les chrétiens qu’il soient catholiques, protestants ou orthodoxes, ils ont les mêmes traductions. Et même dans l’Eglise unis de France, ils ont adapté le choix des textes de la liturgie de la Parole à partir de notre liturgie. Il est important de vivre à travers l’écoute des mêmes textes ce que Paul disait, nous sommes du Christ. Et entre chrétiens, c’est la même prière que nous utilisons du Notre Père, ainsi que les mêmes professions de foi, quand nous les disons à la messe, nous faisons de l’œcuménisme.

Je termine en laissant la parole à une personne beaucoup plus savante que moi : St Jérôme qui a traduit les textes bibliques sur place en terre sainte. « Nous lisons les Saintes Écritures. Je pense que l’Évangile est le Corps du Christ ; je pense que les Saintes Écritures sont son enseignement. Et quand il dit : si vous ne mangez pas la chair du Fils de l’homme, et si vous ne buvez pas son sang (Jn 6, 53), ses paroles se réfèrent au Mystère [eucharistique], toutefois, le corps du Christ et son sang sont vraiment la Parole de l’Écriture, c’est l’enseignement de Dieu. Quand nous nous référons au Mystère [eucharistique] et qu’une miette de pain tombe, nous nous sentons perdus. Et quand nous écoutons la Parole de Dieu, c’est la Parole de Dieu et la chair du Christ et son sang qui tombent dans nos oreilles, et nous nous pensons à autre chose. Pouvons-nous imaginer le grand danger que nous courons ? » (cité par Benoît XVI, La Parole du Seigneur, Verbum Domini, 56)
Seigneur, tu viens de nous donner ta parole, pain de vie.

Je garde bien précieusement une parole de toi aujourd’hui :………
Que ta parole me nourrisse. Louange à toi, Seigneur Jésus !

+ Michel Leroy

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